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Il y a 4 ans, une dame âgée nous avait parlé de « dlo ferré », une source d’eau ferrugineuse tout près  de la plage de Petite Anse :   « Mwen ka songé, lè mwen té piti, mwen té ka baiyen, lé apré midi, apré l’école. Jodi a source la ped » (traduction : Quand j’étais petite, je m’y baignais l’après-midi après l’école. Aujourd’hui, la source est perdue)

Nous avions cherché en vain quand nous nous étions rendus en 2009, aux Anses d’Arlet. Nous n’avions trouvé qu’un panneau avec écrit « rue de l’eau ferrée ».

Cette année, nous avons fait une nouvelle tentative et banco ! La commune a compris qu’elle détenait un trésor qui méritait d’être connu. Elle a réaménagé le site et a installé des panneaux qui indiquent le parcours à suivre tout au long de la route.

Après avoir longé la plage, nous suivons les pancartes, sur une route que monte à pic, jusqu’à une voie sans issue. 

Là, nous prenons un petit sentier à travers la campagne arlésienne pendant environ 5 mn.

Puis une savane qui surplombe la côté des Anses d’Arlet. 

Nous prenons une petite descente, avec en arrière plan un gros rocher dans la mer.

Nous tombons alors sur un panneau explicatif où on explique que la source thermale est située au pied du Morne Jacqueline et émerge au niveau de la mer. La source est canalisée dans un petit bassin détruit par le cyclone Dean et restauré en 2012. La source présente de jolies concrétions multicolores de calcite et d’hydroxyde de fer. Cette source proviendrait d’un réservoir profond dont la température serait de l’ordre de 180°C.

Après avoir lu ce panneau, nous nous dirigeons vers le bassin, en laissant le gros rocher à notre droite.

Pour cela, il faut longer la côte avec des rochers couleur rouille

et avec des flaques au précipités troubles : nous sommes bien en présence d’hydroxyde de fer comme pour notre randonnée à Tartane sur le sentier de Pointe Rouge.

Nous arrivons au bassin. Nous nous baignons à la source. Cette eau chaude, environ 35°C, est censée soulager les rhumatismes, les douleurs et autres maux. Elle sent bien la rouille et a un goût saumâtre (mélange d’eau douce et d’eau de mer) : un véritable plaisir !

Nous voudrions y rester toute la journée mais déjà d’autres touristes sont sur le point de nous rejoindre. Des gens arrivent aussi par la plage de Petite Anse en longeant la côte.

Nous décidons de prendre le chemin du retour. En faisant une pause en haut de la colline, nous admirons la vue : le morne Larcher, la plage de Petite Anse, un bateau qui vogue au large : que la Martinique est belle !